Je suis grosse. Tu n’es pas grosse, t’es ronde.
Je suis grosse. Tu n’es pas grosse, t’es belle.
Je suis grosse. Tu n’es pas grosse, tu as juste des formes. Je suis grosse. Tu as un joli visage.
Je suis grosse. Oui mais toi tu es en bonne santé.
Je suis grosse. Tu es belle pour une grosse.
Je suis grosse. Je ne vois pas que tu es grosse moi. 

La représentation du corps féminin à travers le regard de la presse féminine a été mon
champs de recherche. On peut y retrouver la projection des standards féminins à atteindre.
De plus, ses revues dressent le portrait du rapport conflictuel que la femme entretient avec son corps. Tout d’abord, j’ai sélectionné des revues de presses féminines recouvrant deux périodes temporelles différentes. La première s’étend des années 1920 à 1950. La seconde couvre la fin d’année 2021. En étudiant une aussi large période, j’espérais collecter assez d’informations pour déceler un changement de langage. 

Première période 

J’ai sélectionné quatre revues.
Par ailleurs, la plupart d’entre elles sont actuellement encore éditées. C’est le cas du journal Marie-Claire, Vogue et Elle. Seul la production du magazine La femme s’est arrêtée au cours du siècle.

Deuxième période 

J’ai repris les trois magazines encore éditées et j’ai ajouté à la sélection la revue Femme Actuelle. Il est important de noter que la production de périodique semble avoir été impactée par la Seconde Guerre Mondiale. Le nombre de revues diminue ou s’arrête durant cette période. Après la sélection des magazines, pour alimenter ma recherche, j’ai choisi quatre mots- clefs en rapport avec la présentation du corps : embonpoint, corpulence, rondeur et grosse. J’ai d’abord relevé dans chaque revue et pour chaque année toutes les occurrences positives. Cela a pris la forme d’une longue liste. J’y ai inscrit le nom du journal, l’année de recherche, le nombre de numéro édités, le mot-clef recherché, le nombre de résultat trouvé et enfin la date des articles avec leur hyperlien. Ces magazines sont disponibles en format papier ou en ligne mais sous souscription d’un abonnement. 

Avec ce travail, je pouvais traiter à la fois de la récurrence des mots-clefs recherchés à travers chaque journal mais également du type de contenu associé à ces termes. 

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