J’aurai adoré que mon premier contact avec vous se fasse par le rapport intime et puissant d’un animal. J’ai pensé à cet oiseau dans ces histoires que l’on raconte, traversant les montagnes et portant sur son dos la lettre si attendue ; d’une façon assez singulière lorsqu’on réalise que la première tentative de mon mémoire était de vous écrire une histoire descriptive sur la Tourterelle de mon balcon, je me demande en quoi mon obsession de vous lier aux oiseaux est-elle si présente. Quoi qu’il en soit, l’animal d’antan traverse les vents en ce moment, et mes échanges de données se font par un port USB.

Cette clé USB parmi ces graines aide à germer l’échange que nous allons vivre. J’ai tenté de la rendre fertile. Ces données sont comme ces baies et ces noyaux que j’ai glané, qui une fois ouverts par le climat de notre pensée, se mettent à ramifier et y faufiler leurs racines.

Paysage :

Sur cette clé il y a un paysage.
C’est une balade dont le corps constituant est le PDF :

Règle du Jeu. C’est un Massif. Face Nord, le chemin est indiqué, vous y verrez ses pourtours et ses balises à l’intérieur du document.

Sur sa cime une garrigue de chênes verts. Les buissons sont bas, mais les collines sont hautes et le soleil frappe fort.

Une fois grimpé, la hauteur vous gagnera. Le paysage devient familier. Il jalonne sur le versant sud du massif, sur lequel s’y glisse pleins de plusieurs chemins. La pente est douce et oisive.

Il y a des Audios qui s’amusent dans le ciel. Ils soulèvent les nuages et font chanter la justesse des arbres, ils peuvent s’écouter : Mistral. Il rapporte en secret ces temps d’échos, ces discussions d’amis-amis de pensées uniques, et d’instants partagés de projets portés.

Il y a aussi des Photos, des vidéos et des fichiers WORDLs qui jalonnent la piste rocailleuse de dossier en dossier, ils peuvent s’ouvrir : Calcaire. C’est un agglomérat. C’est une diagenèse qui compose la roche mère de ma pratique. Immuable dans la roche, c’est une mémoire qui se façonne par les sédiments atomiques de son mélange.

On s’y balade et j’espère vous y perdre, à hauteur d’épaules ces broussailles vagabondes, mais en les regardant bien : une chenille mange un pétale d’Euphorbe.

Ce mémoire se file comme la laine de celle qui tisse devant moi les bobines de son mouton, c’est mon amie Alix.

Bonne balade.

Photographies : © Cécile Braneyre

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