Labyrinthe

Réseau urbain, ville

Pour y parvenir, nous devons faire l’effort d’imaginer la ville comme une entité à quatre dimensions, un labyrinthe dans lequel l’individu se déplacerait selon des li- gnes fixées à l’avance à la fois dans le temps (t) et dans l’espace (x ,y, z). L’opération est délicate car le labyrinthe urbain se transforme et se recompose en permanence. Ces labyrinthes ne sont pas des structures figées. Des changements perpétuels modifient la matérialité urbaine (construction, destruction…), affectent l’espace social (apparition de nouveaux groupes, de nouvelles pratiques…), l’espace juridique (interdiction, privatisation des espace…) ou politico-administratif (modification de circonscriptions, de cantons…).

Si la ville m’était contée…:-Gilles Rabin, Luc Gwiazdzinski, illustrations de Frédéric Froussart et préface de Pierre Sansot. -Eyrolles. -Aborder la ville comme un labyrinthe à quatre dimensions. p.97. Paris. Fé- vrier 2005. ISBN 2-7081-3269-5

Les rues comme système compréhensible, le réseau urbain comme labyrinthe.
Les rues constituent un système de circulation qui contourne les obstacles des blocs d’habitation et qui est parsemé, «peuplé» de micro-événements esthétiques, positifs ou négatifs.
Les labyrinthes entraînent de multiples coûts cognitifs d’un trajet labyrinthique, coût généralisé d’un parcours, et coût, ou bénéfice, esthétique. L’exploration est alors le processus fondamental chez le non-résident et les niveaux de connaissance d’un trajet urbain, constituent les facteurs d’un jeu temporel.

LABYRINTHES DU VéCU: Abraham Moles et Elisabeth Rohmer. – l’Espace: matière d’actions. – Li- braire des Méridiens, Klincksieck et Cie. – sociologies au quotidien. – p.144. Condé-sur-l’Escaut. 1982. ISBN 2-86563-031-1

Si Piranèse parle de l’architecture comme du «produit d’une pensée labyrinthique», Walter Benjamin parle de la ville, la grande ville bourgeoise, la métropole, comme d’un labyrinthe, et de «l’homme de la foule» comme d’une nouvelle condition ur- baine. C’est à la fois la ville même avec ses murs, ses rues et étalages, et cette foule grouillante et innombrable qui accroît la sensation d’anonymat et de perte de l’habitant métropolitain.

«Voyager», «errer», «se perdre» serait ainsi une sensation particulière que seule la ville moderne et son architecture peuvent procurer. Les dadaïstes et, après eux, les surréalistes vont s’emparer aussi, avec leurs «visites», de cette sensation esthétique. Ils partent aussi à la découverte du «vague» dans la ville: les terrains vagues, «les endroits qui n’ont aucun raison d’exister»…

En même temps que ces endroits physiques, ce sont les terrains vagues de la créativité qu’ils explorent.

Erre Variations Labyrinthiques. – Editions du Centre Pompidou. p.22 – texte par Doina Petrescu – Expo- sition présentée au Centre Pompidou-Metz du 12 septembre 2011 au 5 mars 2012. Luxembourg. Août 2011. ISBN 978 -2 -35983 -014- 9

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