J’aimerais vous parler de tous ces objets, de ces petits riens dont il est impossible de se défaire. C’est ce qu’on pourrait nommer les objets du cœur, les objets souvenirs ou du moins, saturés d’affect, ceux avec qui nous avons une histoire intime et qui nous entourent tout au long de notre vie.

Ce sujet me passionne particulièrement, tant je suis fascinée de voir à quel point nous pouvons être attachés à des petites choses, qui d’un point de vue extérieur, peuvent paraître futiles et peu importantes.

Je suis d’ailleurs l’une des premières à être dépendante de ces objets. J’adore garder le moindre petit souvenir de voyages, de sorties, d’expositions… J’ai donc une fâcheuse tendance à garder le maximum de petits souvenirs allant d’un ticket de métro, de musée, en passant par des lettres jusqu’à des photos, des peluches… Mon besoin de les avoir autour de moi est plus fort que tout et inexplicable. Ils sont une partie de mon identité, de mon vécu et devoir m’en séparer serait comme un déchirement. Voilà maintenant des années que ces petits objets se retrouvent dans des boîtes à souvenirs (très souvent de simples boîtes à chaussures) qui s’entassent dans mon quotidien et me suivent au cours des années, des changements de lieux ou d’autres étapes de mon parcours.

On se demande souvent pourquoi nous les gardons puisqu’ils restent enfermés dans le noir, dans une armoire ou sous le lit. Mais à partir du moment où je les retrouve, où je retombe dessus, il est impossible pour moi de m’en détourner et à partir de là commence un long périple de remémoration, de souvenirs à travers tous ces objets collectionnés. Le temps est suspendu : le passé redevient présent. Je me rends également compte du temps écoulé, de ma propre évolution en regardant en arrière.

C’est un retour sur moi-même, permettant de faire le point et savoir où j’en suis. À chaque manipulation, lorsque l’objet est entre mes mains, les souvenirs affluent et me plongent dans un passé heureux.

Je vous invite donc à voyager à travers ces petits objets qui, l’air de rien, possèdent une grande valeur symbolique. Replongeons- nous ensemble dans les souvenirs qu’ils nous évoquent et soyons attentifs à l’histoire qu’ils nous racontent.

Mise en garde :

avant de commencer et d’aller plus loin dans la découverte de ce mémoire, je tiens à vous prévenir que c’est un récit qui se vit, qui se ressent, en faisant appel à nos émotions et notre subjectivité. Attention, durant la lecture, certains souvenirs pourraient resurgir, sans prévenir.

Je vous souhaite une agréable lecture et un bon voyage au pays des objets souvenirs !

(Extrait du mémoire consultable ci-dessous)

Jury Dnsep 2018 :

Présidente : Esjieun Kim, Architecte, Artiste

Mémoires : Véronique Verstraete, Artiste

Kader Mokaddem : Philosophe

Fred Terry : Designer

Frédérick du Chayla : Designer, représentant l’Esadmm

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