C’est avec la rationalisation de l’organisation de la cuisine, pensée en 1841 aux Etats-Unis, que le design trouve son origine : l’agencement de la maison et des tâches à y accomplir doit être modifié rationnellement pour non seulement soulager le travail des femmes mais aussi démontrer le bien-fondé de l’abolition de l’esclavage.

Ancré dans l’économie, le design apparaît comme une réponse à l’industrialisation et à ses conséquences désastreuses sur le plan social: il entreprend d’abord la réconciliation entre l’art et la vie avant de se proposer de réformer les champs politique, social et artistique.

En tentant de donner des formes au progrès contemporain et industriel, l’histoire du design se confond dès lors avec le mouvement moderne et ses utopies, devenant l’agent le plus visible d’un bonheur collectif jusqu’à nos jours.

Ce n’est pas que le designer est situé sur un plan moral plus élevé, comme tout le monde, il est immergé dans un système, mais le design peut aider à élever notre niveau de conscience concernant les conséquences de nos actions, en tant que citoyens-consommateurs.

Les néo-utopistes s’interrogent sur la possibilité de changer notre système mortifère.

La transition écologique est insuffisante, la seule échappatoire pour ces chercheurs d’un nouveau modèle de société, c’est l’utopie.

Dans le contexte actuel où nos libertés d’aller et venir sont censurées par la crise sanitaire de la Covid-19, mon refuge, mon utopie est de rêver que chacun peut circuler sans contraintes et en sécurité

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