Lorsque j’ai envisagé l’écriture de mon mémoire, j’ai tout de suite pensé à la lumière, car je terminais juste un projet de design d’intérieur dans lequel les jeux de lumière artificielle avaient une place prépondérante. Durant ce travail, j’ai pu très vite avoir une idée de l’espace sur lequel je travaillais par la projection mentale d’une luminosité particulière, qui venait justifier toute la suite du processus de création : comme si la présence, le choix de cet éclairage se suffisait à lui même pour donner tout son sens au lieu ; une lumière diffuse, bleutée recréant un espace à la limite du réel. J’ai envisagé un espace neutre afin de favoriser les reflets et de rendre évidente la coloration de l’espace par cet éclairage dont la source n’était pas identifiable. Ce que j’avais en tête était de créer à la fois une lumière complètement uniforme donnant la sensation de s’immerger dans un environnement où l’atmosphère serait bleue tout en créant ici et là des ombres et des réflexions par touches.

Je vais essayer de raconter la notion de lumière telle que je la conçois, au fil de mes recherches, en piochant des références qui vont lui faire écho.

La lumière fait référence au temps de la journée, en opposition à la nuit, elle paraît comme le deuxième versant de l’état du monde naturel et le temps est étroitement lié à cette notion puisque c’est autour de l’alternance jour/nuit que nous rythmons nos journées. Pour autant, nous nous rendons bien compte qu’avec l’éclairage nocturne massif des villes, le jour tend à s’étirer sur la nuit.
À l’échelle de l’individu, on peut évoquer la place croissante des écrans lumineux dans notre quotidien, qui nous permettent d’étendre l’espace à un monde virtuel et individuel à peu près en toutes circonstances et à toute heure du jour ou de la nuit. J’ai donc appréhendé la lumière dans l’espace telle une zone d’immersion que j’ai qualifiée de bulle immersive : un voyage intérieur et dans le temps qui n’appartient qu’à soi.

Jury

  • Tiphaine KAZI-TANI, présidente, personnalité qualifiée extérieure à l’établissement ; designer et chercheuse associée au CodesignLab de Telecom Paris-Tech et à la Cité du design de Saint-Étienne, associée au commissariat de la Biennale du design de Saint-Étienne, responsable du DSRD à I’ESADSE.
  • Mathieu PEYROULET-GHILINI, personnalité qualifiée extérieure à l’établissement ; designer
  • Delphine COINDET, personnalité qualifiée extérieure à l’établissement ; artiste.
  • Yannick VERNET, personnalité qualifiée extérieure à l’établissement ; responsable des projets numériques à l’ENSP.
  • Frédérique ENTRIALGO, théoricienne, docteur et enseignante à l’ESADMM.

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