La Toile de Jouy
A – Fondation et développement industriel de la manufacture de la toile de Jouy
1 – Origines techniques et familiales de Christophe-Philippe Oberkampf
Christophe-Philippe Oberkampf naît le 11 juin 1738 à Wiesenbach, dans le Palatinat du Rhin, dans une famille protestante d’origine bavaroise. Son père, Wolfgang-Adam Oberkampf, exerce la profession de teinturier et graveur sur bois, spécialisé dans l’impression sur étoffes. Cette activité artisanale, pratiquée dans un cadre familial, permet au jeune Oberkampf d’acquérir dès l’enfance une connaissance technique approfondie des procédés de teinture et d’impression textile. Il est formé à la gravure sur bois, à la préparation des mordants, à la fixation des couleurs et à la manipulation des étoffes de coton, selon les méthodes en usage dans les ateliers suisses et allemands du milieu du XVIIIe siècle (Clouzot, 1928, p. 12–15).

Après un apprentissage à Bâle, centre réputé pour la fabrication des indiennes, Oberkampf travaille à Mulhouse, puis à Paris, où il est employé dès 1758 par la manufacture de Cottin et Desprez, spécialisée dans l’impression sur étoffes. Il y perfectionne ses compétences en gravure et en chimie des couleurs, tout en observant les contraintes réglementaires imposées aux fabricants d’indiennes, dont la production est encore soumise à des interdictions partielles dans le royaume de France (Clouzot, 1928, p. 18–21).
2 – Fondation de la manufacture à Jouy-en-Josas

En 1760, Oberkampf s’associe avec Antoine Guerne, un compatriote suisse, pour fonder une manufacture d’indiennes à Jouy-en-Josas, commune située à une quinzaine de kilomètres de Versailles. Le choix du site repose sur des considérations techniques et logistiques : la rivière Bièvre, affluent de la Seine, fournit une eau pure et abondante, indispensable aux opérations de lavage, de teinture et de fixation des couleurs ; la proximité de Paris et de Versailles garantit un accès rapide aux marchés aristocratiques et bourgeois ; enfin, la commune est située hors des limites de la juridiction parisienne, ce qui permet d’échapper à certaines contraintes réglementaires. Selon Henri Clouzot, les principales contraintes évitées étaient :
• Les règlements corporatifs parisiens : à Paris, les métiers étaient strictement encadrés par des corporations qui imposaient des règles de production, de qualité, de quantité, et de main-d’œuvre. En s’installant à Jouy, Oberkampf échappait à ces restrictions.
• Les taxes et droits d’octroi : les produits entrant ou sortant de Paris étaient soumis à des taxes. En étant hors de la juridiction, la manufacture pouvait exporter plus librement ses toiles imprimées.
• La censure technique et artistique : certaines techniques d’impression ou motifs pouvaient être interdits à Paris. À Jouy, Oberkampf bénéficiait d’une plus grande liberté d’innovation, notamment pour l’impression à la planche et au rouleau.
• La surveillance policière : les manufactures parisiennes étaient soumises à une surveillance plus étroite des autorités. À Jouy, la distance permettait une plus grande autonomie dans la gestion de l’entreprise.(Clouzot, 1928, p. 23–26).
La première pièce de toile est imprimée le 1er mai 1760, selon les registres de la manufacture. Les premiers motifs sont réalisés à la planche gravée, technique consistant à appliquer manuellement des blocs de bois gravés et enduits de colorants sur des étoffes de coton préalablement mordancées. Cette méthode, bien que lente et exigeante, permet une grande précision dans le rendu des motifs floraux et géométriques (BNF, Gallica, “Textile : imprimer des motifs”).
3 – Croissance industrielle et organisation du travail
La manufacture connaît une croissance rapide dès les premières années. En 1770, elle emploie environ 200 ouvriers ; en 1789, ils sont plus de 1 300, répartis sur un domaine de 14 hectares. L’organisation du travail repose sur une division stricte des tâches : les ateliers sont spécialisés en dessin, gravure, impression, teinture, lavage, séchage, repassage et conditionnement. Chaque atelier est dirigé par un contremaître, responsable de la qualité et de la cadence de production (Clouzot, 1928, p. 45–52).
Oberkampf introduit des innovations techniques majeures, notamment l’impression au cadre, puis l’impression au rouleau de cuivre gravé, importée d’Angleterre en 1783. Cette dernière permet une production plus rapide et plus régulière, avec des motifs plus fins et une meilleure tenue des couleurs. Le rouleau gravé est monté sur une presse rotative, qui imprime les étoffes en continu, réduisant considérablement les coûts de main-d’œuvre et augmentant la productivité (Clouzot, 1928, p. 53–59).

4 – Reconnaissance officielle et statut de modèle industriel
En 1783, Oberkampf obtient le privilège royal d’« imprimer toutes sortes de dessins en toutes couleurs sur étoffes de coton », ce qui lui confère un quasi-monopole dans le royaume. Ce privilège, accordé par lettres patentes, protège la manufacture contre la concurrence étrangère et garantit l’exclusivité de certaines techniques d’impression. En 1787, Louis XVI lui accorde le titre de « manufacturier du roi » et autorise la manufacture à porter les armes royales. En 1790, l’Académie des sciences lui décerne une médaille pour ses perfectionnements techniques dans l’impression textile (Clouzot, 1928, p. 101–104).
La manufacture devient ainsi un modèle d’industrie moderne, combinant innovation technique, rationalisation du travail et excellence artistique. Elle attire de nombreux visiteurs, dont Benjamin Franklin, qui s’y rend en 1778, et Napoléon Bonaparte, qui y séjourne en 1806. Le site est régulièrement cité dans les rapports de l’Académie royale des sciences comme exemple de réussite industrielle fondée sur la maîtrise des procédés chimiques et mécaniques (Clouzot, 1928, p. 119–122).

B -. Enjeux économiques de la manufacture de la toile de Jouy
1 – Contexte réglementaire et interdictions des indiennes
L’essor de la manufacture de Jouy s’inscrit dans un contexte économique marqué par une réglementation fluctuante sur les indiennes. Ces toiles de coton imprimées, importées d’Orient dès le XVIIe siècle, connaissent un succès considérable en France, au point de concurrencer les productions nationales de laine et de soie. En réponse aux protestations des corporations textiles, un édit royal du 26 octobre 1686 interdit l’importation, la vente et le port des indiennes, qu’elles soient étrangères ou fabriquées en France (Clouzot, 1928, p. 5–7).
Cette interdiction, maintenue pendant plus de 70 ans, freine le développement d’une industrie nationale du coton imprimé. Toutefois, elle est progressivement contournée par des manufactures installées dans des zones franches ou à la frontière du royaume, comme à Mulhouse ou à Genève. En 1759, un arrêt du Conseil d’État lève l’interdiction de fabrication, tout en maintenant celle de la vente au détail. Cette mesure ouvre la voie à la création de manufactures comme celle de Jouy, qui bénéficient d’un vide juridique pour développer leur production (Clouzot, 1928, p. 19–22).
2. – Privilèges royaux et protectionnisme économique
Dès les années 1770, Oberkampf cherche à sécuriser juridiquement et économiquement sa production. Il obtient en 1770 un premier privilège de fabrication, renouvelé et élargi en 1783 par lettres patentes signées de Louis XVI. Ce privilège lui accorde le droit exclusif d’« imprimer toutes sortes de dessins en toutes couleurs sur étoffes de coton », ce qui constitue une forme de protectionnisme industriel. Il interdit à d’autres manufactures d’utiliser certaines techniques ou motifs, et garantit à Oberkampf un quasi-monopole sur le marché intérieur (Clouzot, 1928, p. 101–104).
Ces privilèges s’inscrivent dans une politique économique mercantiliste, visant à réduire les importations de produits manufacturés et à favoriser les productions nationales. La manufacture de Jouy devient ainsi un instrument de la politique industrielle royale, au même titre que les manufactures de Sèvres (porcelaine) ou des Gobelins (tapisseries). Elle bénéficie de commandes publiques, d’exemptions fiscales et d’un accès privilégié aux marchés de la cour et de l’armée (Demeulenaere-Douyère, 2004, p. 14–16).
3 – Chiffres de production, main-d’œuvre et exportation
La croissance de la manufacture repose sur une augmentation continue de la production et de la main-d’œuvre. En 1789, la manufacture emploie plus de 1 300 ouvriers, dont une majorité d’hommes pour les tâches techniques (gravure, impression, teinture), mais aussi des femmes et des enfants pour les opérations de lavage, de repassage et de conditionnement. Les registres de paie conservés dans les archives indiquent une hiérarchie salariale stricte, avec des salaires journaliers variant de 15 sous pour les ouvriers non qualifiés à plus de 40 sous pour les graveurs expérimentés (Clouzot, 1928, p. 83–89).
La production annuelle atteint plusieurs centaines de milliers de mètres de toile imprimée. Une partie est vendue sur le marché intérieur et une proportion croissante est destinée à l’exportation. Les registres douaniers mentionnent des envois réguliers vers l’Espagne, l’Italie, la Russie, les Pays-Bas et les colonies françaises, notamment Saint-Domingue et la Louisiane. Ces exportations sont facilitées par des accords commerciaux et par la réputation de qualité des toiles de Jouy, qui concurrencent favorablement les indiennes anglaises et suisses (Clouzot, 1928, p. 91–96).
4. – Crises, restructurations et résilience économique

La Révolution française bouleverse les équilibres économiques de la manufacture. La suppression des privilèges royaux en 1791 met fin au monopole d’Oberkampf, qui doit désormais affronter une concurrence accrue, notamment de la part des manufactures de Rouen, Nantes et Mulhouse. La chute de la monarchie entraîne également la perte des commandes publiques et des protections douanières. Toutefois, Oberkampf parvient à maintenir son activité en adaptant sa production aux nouvelles demandes du marché républicain : motifs patriotiques, scènes révolutionnaires, allégories de la liberté et de l’égalité (Clouzot, 1928, p. 132–138).
En 1794, la manufacture est temporairement réquisitionnée pour la fabrication de toiles destinées à l’armée. Oberkampf, bien que suspecté en raison de ses origines étrangères, obtient la nationalité française en 1790 et est élu maire de Jouy-en-Josas en 1792, ce qui lui permet de préserver ses intérêts économiques. Sous le Consulat et l’Empire, il bénéficie de nouvelles commandes officielles, notamment pour l’ameublement des palais impériaux. En 1806, Napoléon lui décerne la Légion d’honneur et visite personnellement la manufacture (Clouzot, 1928, p. 145–149).
C – Dimension artistique de la manufacture de la toile de Jouy
1 – Le rôle central du dessin dans la stratégie industrielle
La manufacture de Jouy se distingue dès ses débuts par l’importance accordée à la création artistique. Oberkampf comprend très tôt que la qualité des motifs imprimés constitue un facteur de différenciation décisif sur le marché des indiennes. Il crée dès 1765 un atelier de dessin intégré à la manufacture, dirigé par des artistes professionnels, dont le rôle est de concevoir des motifs originaux, adaptés aux goûts de la clientèle aristocratique et bourgeoise (Clouzot, 1928, p. 61–64).
Le dessin est considéré comme une activité stratégique, soumise à un contrôle rigoureux. Chaque motif est conservé dans un registre, accompagné d’un numéro de série, d’un échantillon imprimé et d’une fiche technique précisant les couleurs, les mordants et les supports utilisés. Cette organisation permet de protéger la propriété intellectuelle des créations et de garantir la reproductibilité des motifs sur plusieurs années (Clouzot, 1928, p. 66–68).
2 – Collaboration avec des artistes : Jean-Baptiste Huet et les autres
À partir de 1783, Oberkampf engage Jean-Baptiste Huet (1745–1811), peintre d’histoire et de genre, membre de l’Académie royale de peinture et de sculpture, pour diriger l’atelier de dessin. Huet conçoit des scènes pastorales, mythologiques et historiques, inspirées de la peinture rococo et du néo-classicisme. Ses compositions sont adaptées à l’impression textile par des graveurs spécialisés, qui transforment les dessins en matrices imprimables (Clouzot, 1928, p. 70–75).

Parmi les motifs les plus célèbres figurent *Le Ballon de Gonesse* (représentant le vol du ballon des frères Montgolfier en 1783), *La Fête champêtre*, *La Moisson*, *Le Départ pour la chasse*, ou encore *L’Offrande à l’Amour*. Ces scènes, souvent encadrées de guirlandes florales ou de médaillons, sont imprimées en monochrome (généralement en rouge, bleu ou sépia) sur fond blanc, selon la technique du cuivre gravé (BNF, Gallica, “Textile : imprimer des motifs”).
Outre Huet, d’autres artistes collaborent avec la manufacture, notamment Desfontaines, Leprince, et des dessinateurs anonymes formés dans les écoles de dessin de Lyon et de Paris. La diversité des styles reflète l’évolution des goûts artistiques entre 1760 et 1810, passant du rococo au néo-classicisme, puis au style Empire (Clouzot, 1928, p. 76–80).
3 – Typologie des motifs : pastorales, allégories, scènes historiques
La production artistique de la manufacture peut être classée en plusieurs catégories thématiques :
– **Pastorales** : scènes idéalisées de la vie rurale, inspirées de la tradition bucolique et des œuvres de Watteau ou Boucher.
– **Allégories** : représentations symboliques des saisons, des arts, des vertus ou des événements politiques.
– **Scènes historiques** : épisodes contemporains ou antiques, souvent à visée patriotique ou éducative.
– **Motifs exotiques** : scènes inspirées de l’Orient, de l’Amérique ou de l’Afrique, dans la tradition des chinoiseries et des turqueries.
Chaque motif est conçu pour être répété sans rupture sur la surface de l’étoffe, selon un système de raccords invisibles. Cette contrainte technique impose une grande rigueur dans la composition et la gravure des dessins (Clouzot, 1928, p. 81–85).
4 – Réception sociale et diffusion dans les arts décoratifs
Les toiles de Jouy connaissent un succès considérable auprès des élites françaises et européennes. Elles sont utilisées pour l’ameublement (rideaux, tentures, coussins), l’habillement (robes, gilets, fichus), et la décoration intérieure (panneaux muraux, paravents, dessus-de-lit). Leur présence est attestée dans les inventaires de la noblesse, de la haute bourgeoisie et des institutions publiques, notamment à Versailles, à la Malmaison et dans les hôtels particuliers parisiens (Demeulenaere-Douyère, 2004, p. 18–21).
La manufacture influence également les arts décoratifs : ses motifs sont repris dans la céramique (faïences de Creil et Montereau), la gravure, la tapisserie et même la marqueterie. Des artistes comme Percier et Fontaine, architectes de Napoléon, s’inspirent des compositions de Jouy pour leurs décors intérieurs. La toile de Jouy devient ainsi un vecteur de diffusion du goût français, à la fois dans les colonies et dans les cours européennes (Clouzot, 1928, p. 86–90).
D -. Contexte politique et social de la manufacture de la toile de Jouy
1 – La manufacture face aux interdictions et à la réglementation monarchique
La manufacture de Jouy naît dans un contexte politique marqué par une forte régulation de la production textile. L’édit royal de 1686, renouvelé à plusieurs reprises jusqu’en 1759, interdit la fabrication, la vente et le port des indiennes, afin de protéger les industries traditionnelles de laine et de soie. Cette interdiction, motivée par des considérations corporatistes et protectionnistes, est contournée par des manufactures situées dans des zones franches ou frontalières, comme Mulhouse ou Genève (Clouzot, 1928, p. 5–7).
L’arrêt du Conseil du 9 octobre 1759, qui autorise la fabrication des indiennes sur le territoire français, marque un tournant décisif. Il permet à Oberkampf de fonder légalement sa manufacture en 1760, tout en profitant d’un vide juridique sur la commercialisation. Cette situation ambiguë reflète les tensions entre les intérêts corporatifs, les exigences fiscales de l’État et les aspirations des entrepreneurs éclairés (Demeulenaere-Douyère, 2004, p. 9–11).
2 – Oberkampf et la Révolution française : citoyenneté, engagement, adaptation
La Révolution française bouleverse profondément le cadre politique et juridique dans lequel évolue la manufacture. La suppression des privilèges en 1791 met fin au monopole d’Oberkampf, qui doit désormais affronter une concurrence libre. Toutefois, loin d’être marginalisé, Oberkampf s’adapte rapidement au nouveau régime. Il demande et obtient la nationalité française en 1790, malgré ses origines allemandes et protestantes. Il est élu maire de Jouy-en-Josas en 1792, fonction qu’il exerce jusqu’en 1798 (Clouzot, 1928, p. 132–135).
Son engagement républicain est attesté par plusieurs documents officiels, notamment des correspondances avec les autorités départementales et des discours prononcés lors de fêtes civiques. Il fait imprimer des toiles à motifs patriotiques, représentant la Déclaration des droits de l’homme, le bonnet phrygien, la cocarde tricolore ou encore des scènes de fraternité entre citoyens. Ces productions, bien que minoritaires dans le catalogue de la manufacture, témoignent d’une volonté d’intégration politique et d’adaptation commerciale (Clouzot, 1928, p. 136–138).
3 – Relations avec le pouvoir impérial : reconnaissance et commandes officielles
Sous le Consulat puis l’Empire, Oberkampf bénéficie d’une reconnaissance officielle renouvelée. En 1804, il est nommé chevalier de la Légion d’honneur par Napoléon Bonaparte, qui visite personnellement la manufacture en 1806. Cette visite, relatée dans plusieurs journaux de l’époque, est l’occasion pour l’Empereur de souligner l’importance stratégique de l’industrie textile dans l’économie nationale et dans l’effort de guerre (Clouzot, 1928, p. 145–147).
La manufacture reçoit plusieurs commandes officielles pour l’ameublement des palais impériaux, notamment à la Malmaison, à Compiègne et aux Tuileries. Les motifs commandés s’inscrivent dans l’esthétique néo-classique du régime : allégories de la Victoire, scènes antiques, emblèmes impériaux. Ces commandes permettent à la manufacture de maintenir son activité malgré les difficultés économiques liées au blocus continental et à la désorganisation des circuits commerciaux (Demeulenaere-Douyère, 2004, p. 22–24).
4 – Déclin post-napoléonien et fermeture de la manufacture
Après la chute de l’Empire en 1815, la manufacture entre dans une phase de déclin. Oberkampf meurt en 1815, laissant la direction à son fils Émile, qui ne parvient pas à maintenir la compétitivité de l’entreprise. La concurrence des manufactures mécanisées de Mulhouse, Rouen et Manchester, combinée à la baisse de la demande pour les toiles imprimées traditionnelles, entraîne une diminution progressive de la production (Clouzot, 1928, p. 153–157).
En 1843, la manufacture ferme définitivement ses portes. Les bâtiments sont partiellement détruits ou reconvertis. Une partie des archives, des dessins et des échantillons est conservée par la famille Oberkampf, puis transférée au musée de la Toile de Jouy, fondé en 1977 à Jouy-en-Josas. Ce musée constitue aujourd’hui la principale institution de conservation et de valorisation du patrimoine artistique, industriel et politique de la manufacture (BNF, Gallica, “Textile : imprimer des motifs”).
Bibliographie (section IV)
– Clouzot, Henri, Histoire de la manufacture de Jouy et de la toile imprimée en France, Paris : G. Van Oest, 1928.
Disponible sur Gallica : Histoire de la manufacture de Jouy-en-Josas Consulté le 10 juillet 2025