J’ai suivi tout mon cursus d’études supérieures dans cette école. En quatrième année je suis partie deux fois à New York. Ces deux voyages ont duré trois mois chacun pendant lesquels j’ai effectué un stage chez Lori Weitzner Design, société spécialisée dans la recherche, le design et le développement de tissus d’ameublement et de revêtements muraux destinés au marché du luxe. C’est pendant cette expérience que j’ai trouvé le sujet de mon projet de diplôme.

Ce mémoire rejoint la méthode de travail que j’emploie pour mon projet plastique. Il prendra parfois la forme d’un journal, parfois la forme d’un inventaire.
Introduction

J’avais déjà croisé cette matière deux fois, ces deux fois elle m’avait intriguée. D’abord, c’était en Grèce, dans une friperie, une combinaison roulée en boule dans un casier. Puis, un sac dans une boutique à Marseille.
Les deux fois j’avais demandé aux vendeurs s’ils connaissaient le nom de ce matériau mais je n’avais pas obtenu de réponse positive.

A New York, il était épinglé sur un panneau dans l’atelier parmi des dizaines d’échantillons de tissus dans l’attente d’être utilisés pour les prochaines collections. Il était froissé et perforé. Cette fois ci, Audrey, la chef de produit de l’agence a pu me renseigner sur le nom du matériau.

Ce matériau, le Tyvek sera mon projet de diplôme.

Je choisis de me concentrer sur ce matériau pendant un an.
Il a un aspect de papier et peut s’utiliser comme une matière textile mais n’est
ni l’un ni l’autre. Et puis c’est blanc. J’aime bien travailler le blanc, ça ouvre tous les possibles. J’aime toucher, avoir un rapport direct avec la matière. La tester. Cerner ses limites. Pas juste le Tyvek, mais les matériaux. Peut être que tous ne m’interpellent pas de la même manière, le liquide par exemple ne me fascine pas. J’aime pouvoir donner une forme à la matière, le liquide n’est pas modelable, pas juste avec les mains, je ne peux pas le plier, l’étirer, le déformer.

Mais la n’est pas la question.
Peut être que la question est de définir la force de ce rapport au toucher.
Ou pas.
Peut être que la question est de trouver pourquoi ce rapport au toucher.
C’est le passage du plan au volume qui m’intéresse.
Le pli.

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