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Pauline Petitpas — « En-quête du mobilier scolaire »

Chaque pédagogie organise différemment la salle de classe. Dans un premier temps, nous pouvons distinguer un changement radical entre l’enseignement simultané et mutuel. Au milieu du XVIIIe siècle, l’enseignement mutuel révolutionne la place du sachant dans la salle de classe. Le rôle du sachant était tenu par le professeur unique- ment. Dans ces classes, la transmission du savoir se partage en fonction des connaissances et des appétences entre les élèves. Ces derniers échangent leurs connaissances. L’instituteur devient organisateur et s’assure du bon déroulé de la séance en donnant des objectifs et des conseils. Tout est laissé à portée de mains des enfants. Ce type d’enseignement prendra fin progressivement en,1840. Enseignement simultané :  Ce type d’enseignement est celui présent dans la majorité des salles de cours aujourd’hui. Céline CASTANIER et Céline PICHOT Du Mézeray résument ainsi cette pratique : « L’enseignement simultané représente la méthode pédagogique la plus répandue actuellement en France qui consiste en la transmission des savoirs disciplinaires par un maître. L’enseignant, face à un certain nombre d’élèves, qui se tiennent face à l’orateur et se doivent d’être attentifs et silen- cieux afin d’acquérir l’ensemble des notions abordées lors d’une séance de classe. » Le matériel adéquat étant des rangées de tables et chaises d’un même nombre, tour- nées en direction d’un tableau. Au niveau de ce dernier, on peut y retrouver pour l’orateur principal, une estrade et un bureau. Enseignement mutuel : Cette méthode pédagogique fut créée en Angleterre par les pédagogues Andrew BELL et Joseph LANCASTER au XVIIIe siècle et dif- fusée en France au début du XIXe siècle. Cet enseignement consiste à regrouper dans une même salle un maître et des enfants d’âges et de niveaux différents. Parmi les élèves, certains seront désignés comme moniteurs par le maître. Ils auront comme tâche d’en- cadrer leurs camarades. Les espaces d’apprentissage possèdent toujours une estrade pour l’instituteur et le moniteur. Néanmoins ils sont considérés comme référent et non les seuls détenteurs du savoir. Les bancs et les tables sont installés en longueur. Les murs sont exploités pour afficher des panneaux didactiques. Les enfants peuvent les consul- ter en se plaçant sur des demi-cercles tracés au sol. Ces demi-cercles leur permettent de se regrouper pour lire sans être parasités visuellement par la classe.Au milieu du XIXe siècle le mouvement Hygiéniste se développe dans l’architecture. Les écoles font partie des établissements pris en compte. L’Hygiénisme donna une impulsion dans la reconsidération de l’environnement d’apprentissage de l’enfant. La priorité étant la santé, le confort de l’enfant s’en trouve amélioré. Nous pouvons le voir avec la création des OPEN AIR et les propositions de mobiliers, notamment à l’exposition international d’hygiène et de sauvetage de Bruxelles en 1876. Les tables et les assises seront élaborées en fonction des études scientifiques qui démontrent que le mobilier scolaire provoque des scolioses. Face à ce constat, les propositions redimensionnent le mobilier scolaire pour qu’il soit à l’échelle de l’enfant. Lors de cette exposition, l’entreprise Cardot produira une structure réglable à la taille de l’élève. La notion de mobilier adaptable fut une proposition de Albert EULEN- BURG. Ce médecin établit des normes pour un siège correct, ainsi qu’une table ajustable pour la position debout et assise. (…)

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