Même si cela peut paraître contradictoire, j’aimerais commencer ce mémoire, qui visera les espaces côtiers, en parlant du lieu où je suis né. C’est un site inscrit dans mon cœur. Et à travers certains
aspects et sentiments, qui peuvent expliquer pourquoi je m’intéresse à une nature qui, en bien des points, se distinguent des sommets
de mon enfance.
Tout d’abord, lorsque je pense à cette dernière, des images
de somptueux grands paysages me reviennent. La montagne est
un endroit miraculeux parce qu’il est dès lors envisageable, dès lors qu’on part en randonnée de passer de la météo de la Lombardie à celle du Spitzberg. Cette singularité nous offre la possibilité d’observer divers écosystèmes qui se succèdent par paliers, traversant les plaines de l’étage collinéen (500, 1100 mètres) et les pelouses alpines qui se situent entre 2400 et 3000 mètres d’altitude. Des niveaux qui, riches de leurs différences, nous invitent à apprécier leur beauté.
Ces endroits longtemps protégés par leur difficulté d’accès et
la rudesse de leur mode de vie m’ont amené à ressentir un sentiment presque instinctif que j’appelle « une crainte respectueuse », envers
cet ensemble qui me dépasse. Malheureusement, cet écosystème
se voit modifié et parfois détérioré depuis que la neige a été renommée « or blanc ». Cet écosystème, devenant alors une zone attractive par ses paysages, se voit doucement détruire par l’activité économique qu’il génère. Vient s’ajouter à cette agglomération d’êtres humains, un changement climatique toujours plus fort créant
de nouvelles pressions sur cet écosystème.
Ainsi, en descendant à Marseille pour mes études, j’ai retrouvé
à la fois certains aspects de ma vie en montagne et certains de ses problèmes. Après ces cinq années ici, j’ai appris à apprécier
la vie et les paysages que pouvait m’offrir ce littoral. Ce temps ici
m’a donné envie de conserver la beauté de ce territoire, pour que
les générations à venir puissent goûter au plaisir simple que j’éprouve lorsque je marche dans les Calanques.