Le voyage m’a construite. J’ai eu l’occasion depuis mon plus jeune âge de parcourir le monde, ce qui a influencé ma perception des choses. Mon regard s’est élargi grâce à ce mélange de cultures et coutumes observées et traversées.

Je pense qu’il ne faut pas concevoir d’objet sans prendre en compte ces facteurs. Un objet s’intègre dans un environnement, un territoire précis. Il n’est pas issu de nulle part. Il prend un sens en fonction de l’espace dans lequel il est. 

Mon idée est d’ancrer ma production dans le territoire, qui est la base de toute production humaine, matériaux, usages, typologies, formes. 

Comment intégrer ces éléments dans un procédé de fabrication ?

Pour ça, je me questionne aujourd’hui sur le lien qui existe entre l’habitat et le territoire. 

L’échelle de l’objet est la base de tous les êtres humains, l’objet est le tout premier territoire, personnel, cellule de base structurant l’espace intime, il est celui sur lequel on règne presque sans partage. 

L’architecture est un processus configurateur de territoire, au sens où le territoire est de fait une « construction » impliquant des aspects juridiques et écologiques. 

Que peut-on en apprendre aujourd’hui ? 

Je pense compte tenu des problèmes environnementaux actuels (épuisement des ressources comme les rivières, fleuves, appauvrissement des sols, etc.) et climatiques (le réchauffement climatique). Il faut se remettre en question sur la fabrication. Tout n’est pas critiquable. Nous évoluons c’est un fait, un besoin même. Je ne dis pas non plus qu’il faut faire un retour en arrière. 

Mais il y a une forme d’intelligence dans le « fait sur place » et je cherche à en comprendre les enjeux pour tenter de les retravailler au travers des objets. 

 

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