À mon sens, une technologie de l’information ne doit pas dépasser l’échelle cognitive d’un usager. Voir, entendre et toucher sont des graduations perceptives nécessaires afin de recentrer l’homme sur ses sens, mais aussi de produire une sensation de plaisir à la prévention. On calcule rarement lorsque l’on prend soin de soi.
Cet humanisme peut se retrouver dans les actes d’hygiène. Prendre une douche comporte une dimension préventive par l’équilibre qu’elle apporte à notre enveloppe microbienne ainsi qu’au réconfort mental qu’elle procure par cet instant de bien-être. Une harmonie se crée par la combinaison d’une pratique préventive et celle d’un plaisir dans la quotidienneté. Pour une personne saine, l’hygiène de vie se qualifie par un état d’esprit et une philosophie qui régissent nos comportements vers des rituels quotidiens. L’hygiène corporelle étant un prérequis social et préventif à l’écoute de son corps, il est intéressant de situer les technologies venues compléter le soin physique par un soin de la connaissance. L’introduction de technologies préventives à destination de personnes saines dans l’objectif de limiter les facteurs de risques, se doit de projeter des sensations de bénéfices allant au-delà de celles des fonctionnalités directes. De plus lorsque l’on constate une recherche d’optimisation dans l’organisation de nos activités, on peut souligner la difficulté à rajouter de nouveaux usages.
Jury Dnsep 2018 :
Présidente : Esjieun Kim, Architecte, Artiste
Mémoires : Véronique Verstraete, Artiste
Kader Mokaddem : Philosophe
Fred Terry : Designer
Frédérick du Chayla : Designer, représentant l’Esadmm