À Marseille, le 16 avril 2009.
Posé au milieu d’un paysage vert, dans le parc Henri Fabre, on ne voit que lui. Il lui paraît encore plus grand que lors des longues balades à vélo. Blanc, imposant, structuré et éclatant, ce colosse de béton l’impressionne. Pour la première fois, elle monte la pente centrale de ce bâtiment, pour rejoindre l’entrée principale de l’École Nationale Supérieure de Danse de Marseille. Elle arpente cet édifice tel un petit rat pris au piège. Une fois dans le hall, elle descend par l’un des deux grands escaliers pour arriver dans un dédale de couloirs à n’en plus finir, d’où la musique s’échappe. Au loin un professeur marque le tempo et compte la musique. Des rires et des pleurs, l’excitation et la peur se mêlent, mais pour elle, c’est la curiosité qui prend le dessus. Elle marche et a l’impression de passer sans cesse au même endroit, tout se ressemble et pourtant le nom des studios est différent à chaque escale. Elle est encore trop petite pour pouvoir voir par la partie vitrée des portes, mais dans l’entrebâillement, elle peut parfois apercevoir les danseurs s’entraîner. Elle se rend compte que ce bâtiment vit de musique et qu’il contient l’essence même du mouvement.
Après un rapide passage au vestiaire, elle relit la feuille, et se répète « studio 6 » il ne faut pas qu’elle se trompe. Elle est passée devant tout à l’heure, elle essaye de se convaincre que tout va bien se passer…