Malmené par la critique durant sa courte carrière, Robert Mallet-Stevens, architecte « moderniste », est peu à peu redécouvert. Actuellement, plusieurs des demeures qu’il a construites dans les années trente connaissent l’aventure de la réhabilitation. La villa Cavroix, à Croix près de Tourcoing, en est l’exemple le plus frappant, mais que ce soit à Mezy-sur-Seine, dans la maison construite pour le couturier Paul Poiret ou dans la villa de Noailles à Hyères, tout est mis en œuvre pour valoriser l’extraordinaire modernité de la construction et de la décoration créée par Mallet-Stevens pour de riches propriétaires.
Une « intelligence » architecturale que le film, profitant des projets en cours, nous aide à appréhender et à resituer dans son contexte d’origine. Au fil du récit de grands témoins – architectes, décorateurs, mais aussi descendants de l’architecte, nous essaierons de comprendre ce qui fait l’originalité des travaux de Mallet-Stevens. Le film pose aussi la question de la sauvegarde de l’architecture du XXe siècle.